Énergies renouvelables et protection de la biodiversité – l’exemple du photovoltaïque

Journée d’échanges sur le Photovoltaïque et la biodiversité organisée par France Nature Environnement (FNE), et qui a eu lieu le 22 septembre 2020 à la Salle Jean Bourde, Ventabren.

Remerciements : nous tenons à remercier Yves Bidet, animateur de la journée et pilote du réseau Climat-Énergie de FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur, la commune de Ventabren pour le prêt de la salle, l’association Ventabren Demain, les opérateurs qui ont financé sa réalisation et la FNE, sans qui cette journée n’aurait pu être réalisée.

Un retour sur l’intervention du Dirigeant d’Ecotonia, Gérard Filippi, honoré d’y présenter les impacts possibles des installations photovoltaïques dans tous les domaines de la biodiversité.

Cet article a pour ambition de montrer les solutions que l’on peut apporter pour réduire les pressions exercées par le PV sur un milieu naturel.

Comment allier le photovoltaïque à d’autres solutions de préservations d’espèces sensibles, et créer un éco-spot durable pour la petite faune et la flore ?

Dans ce contexte, la biodiversité se transforme en outil stratégique exceptionnel de mise en cohérence d’actions dédiées à la transition écologique.

Nous sommes dans une période de transition écologique. C’est une mobilisation très importante : la part des EnR a grimpé de 4 points en 10 ans. Cela veut dire que les EnR sont très importantes en France pour cette transition énergétique et elles se retrouvent à la 4e place après le nucléaire, les produits pétroliers et le gaz.

Gérard Filippi, Dirigeant d’Ecotonia, entomologiste et expert naturaliste.
Crédit : Ecotonia

En tant que cabinet d’études, Ecotonia intervient en premier lieu dans l’étude d’impact, en amont de la construction des parcs PV.

L’inventaire sur l’état initial avant la construction du parc photovoltaïque, est une étape capitale. En effet, les études environnementales déterminent l’ampleur des mesures à prendre en lien avec la biodiversité.

Suite aux inventaires, la probabilité d’y trouver des espèces sensibles et protégées sur la zone est souvent forte.

Crédit : Ecotonia
Crédit : Ecotonia

L’analyse de la littérature scientifique a révélé trois types de pression du PV au sol :

  • –  Durant la phase de travaux,
  • –  Durant l’exploitation,
  • –  Des pressions du parc lui-même.

Ces pressions entraînent une perte et une fragmentation de l’habitat. Par exemple, pour les insectes, les effets négatifs sont induits par la réflexion de cette lumière polarisée qui ressemble à des zones humides. Pour la grande faune, c’est une rupture de corridor écologique.

Placer le parc photovoltaïque comme élément de réflexion pour la Trame Verte et Bleue

Quelques recommandations :

  • –  Revégétalisation des parcs grâce à des plantes appropriées faisant office de corridor pour d’autres espèces (espèces pollinisatrices par exemple),
  • –  Pour les oiseaux, le PV peut faciliter les sites de nidification et devenir une zone de chasse,
  • –   Le PV représente des réservoirs trophiques pour les chauves-souris, qui sont aussi attirées par les insectes, source vitale de nourriture,
  • –   Utiliser des PV anti-reflets, qui réduit la quantité de lumière polarisée pendant la journée et donc le taux de mortalité des insectes,
  • –  Laisser des ouvertures au ras du sol pour faire passer la microfaune et les petits mammifères.
Crédit : Ecotonia

Conclusion : avec une intégration écologique et une bonne gestion, le PV se transforme en éco-spot de biodiversité pour les pollinisateurs et la petite faune, et fait office de lien entre les trames Verte et Bleue existantes aux alentours.

Contactez-nous directement pour en savoir plus sur nos solutions pour la biodiversité à : secretariat.ecotonia@orange.fr

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