Journée internationale de la Tortue

En cette journée spéciale, nous souhaitons célébrer la Tortue d’Hermann, (Testudo hermanni Gmelin, 1789). Notre équipe est spécialisée pour répondre aux enjeux liés à cette espèce classée « en danger ».

La Tortue d’Hermann, (Testudo hermanni Gmelin, 1789)
© Laure Meterrau, Ecotonia

Sa description et répartition

Il s’agit d’une tortue terrestre et herbivore. Elle préfère se nourrir de plantes annuelles ou vivaces, présentes dans les strates herbacées. En France, elle est de taille moyenne (entre 130 et 165 mm (mâle) et entre 160 et 185 mm (femelle). Selon le CEN PACA, elle serait sauvage depuis 200 millions d’années !

Ses écailles sont jaunes et noires. Elle présente deux écailles supracaudales à l’arrière de la carapace, ce qui la distingue des autres espèces.  Enfin, sa queue est terminée par une griffe cornée fissurée. En France, elle est uniquement présente dans le département du Var et de la Corse (populations sauvages).

Exemple des deux écailles supracaudales.
© Clinique Vétérinaire Lingostière

Un enjeu local de conservation

L’espèce est protégée au niveau national, car elle est l’un des reptiles les plus menacés à l’échelle européenne et mondiale. Les populations sont respectivement évaluées sur les listes rouges nationale et régionale, comme étant « Vulnérables » et « En danger ».

En région Sud, la Tortue d’Hermann est uniquement présente dans le Var. Dans ce département, sa présence est avérée, aussi bien dans les terres que sur le littoral. Un plan national d’actions est mis en place en faveur du maintien des populations. 

La Tortue d’Hermann est actuellement menacée par l’urbanisation intensive et son étalement sur le littoral méditerranéen. Les incendies de forêts, comme ceux de 2021 dans le Var, ont également des effets destructeurs sur les populations de cette espèce. Enfin, la collecte illicite de cette espèce (tout ramassage de cette espèce à l’état sauvage est formellement interdit et puni par la loi) ou les attaques de chiens domestiques ont par ailleurs un impact important.

Son écologie

La Tortue d’Hermann se reproduit toute l’année, avec un pic entre avril et mai et entre août et septembre. La majorité des naissances ont lieu au mois de septembre.

Elle fréquente tous les milieux méditerranéens qui regroupent les conditions climatiques qui lui sont favorables :  fort ensoleillement, chaleur estivale, douceur hivernale et pluviosité modérée.

De manière générale, son optimum écologique se compose d’habitats semi-ouverts, préférentiellement en mosaïque, composés de maquis, pelouses, bordures forestières (pinèdes et chênaies) ou encore de milieux agricoles (prairies pâturées, près de fauche, friches structurées de haies et bosquets).

Ponte d’une Tortue d’Hermann
© tortuedeterre.info

Comment contribuer à sa protection ?

Si vous trouvez une tortue blessée lors de vos promenades, contactez le centre de soins spécialisé de la SOPTOM au Village des tortues de Carnoules (04 94 78 26 41).

Durant des travaux de construction ou de maintenance d’espaces verts, faites-vous accompagner d’un bureau d’études (prospection rapide préalable, sensibilisation, protocoles de gestion, calendrier écologique). En effet, une autre cause de mortalité de cette espèce peut être liée au débroussailleuses et tondeuses.

Adoptez une attitude écocitoyenne en, par exemple, tenant vos chiens en laisse. Si vous en croisez une dans la nature, laissez-la vaquer à son aise. Il ne faut surtout pas la toucher, la bouger ou encore la prélever. Au printemps, la Tortue d’Hermann est active et peut traverser la route. Restez vigilants au volant !

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